Action 6 – Collaboration avec les sociétés et les services impliqués dans la gestion de l’eau et la protection de l’environnement pour objectiver les apports de la filière de biométhanisation au maintien de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques
Opérateurs participants :
IZES gGmbH (DE)
L’ensemble du partenariat en contribuant à l’établissement d’une base de données en provenance des essais et démonstrations de cracking de digestats (Action 3) et des vitrines agronomiques, du site lysimétrique, et de l’étude comparative agriculture avec ou sans biogaz (Action 5).
But de l'action :
- Établir un rapport de comparaison des stratégies, en tenant compte des coûts liés à la protection de l’eau et d’aspects écosystémiques dans la gestion de l’énergie.
- Établir un rapport sur les puissances et défauts de la gestion actuelle de biogaz, sur la protection de l’eau et de l’écologie.
- Trouver des outils de financement
- Organiser un atelier avec les acteurs sur les outils de financement et élaborer des options de financement.
- Fixer une stratégie en collaboration avec l’ensemble des acteurs de la Région.
Description de l’action :
La mise en place de biométhanisation agricole a des impacts sur de nombreux domaines de l’espace rural. La protection de la nature et de l’eau peut être garantie par une gestion optimale du digestat. A contrario, une mauvaise gestion peut dégrader la qualité de l’eau.
L’alimentation des unités de biométhanisation en Allemagne et au Grand-Duché par la monoculture de maïs est critiquée.
Des craintes sont émises pour la gestion de l’eau à cause de l’augmentation de l’épandage du digestat et du renforcement de la monoculture du maïs. Les avocats de ces hypothèses pensent qu’il y aurait des conséquences négatives par rapport à la protection de l’eau et la qualité de l’air.
À ces critiques nous pouvons réagir. Des changements et des améliorations des systèmes agricoles par les nouvelles technologies de gestion et d’épandage des digestats sont réalisables. P. ex. : Forschungsverband EVA (2005-2015), GNUT Biogaz (2010–2014), MULLE (2011–2014), Contenu des produits de la biofermentation et possibilité de leur valorisation par les végétaux (2008). De plus, les essais et démonstrations réalisés dans le cadre du projet ECOBIOGAZ (2012-2015) sur le versant wallon indiquent clairement qu’à niveau de fertilisation égal, les digestats protègent bien mieux la qualité de l’eau souterraine que les engrais de synthèse.
L’intégration du biogaz dans la production agricole peut dès lors améliorer plusieurs fonctions de protections : pour l’aménagement du système de bonification (EEG) par exemple l’intervention des biomasses entrant dans le processus de biogaz peut contribuer à une augmentation de la biodiversité par la plus grande diversité des systèmes de production.
De même, par l’introduction dans les systèmes de production agricoles de différentes plantes (céréales immatures, mélange de plantes sauvages, couverture des sols en hiver) on arrive à optimiser les techniques de production de biogaz tout en réduisant l’érosion superficielle des sols en optimisant l’absorption des éléments fertilisants.
En comparaison directe avec le lisier, les digestats peuvent, sur base de leur caractéristique liquide et leur concentration élevée en éléments fertilisants combinés à des techniques de gestion d’épandage optimales, présenter des avantages certains pour une protection des eaux. (Faßbender et al 2012).
Dès lors, dans ce contexte, l’Action 6 vise à analyser et évaluer les avantages de la production de biogaz et des digestats par rapport à la situation actuelle de l’agriculture conventionnelle basée sur une fertilisation mixte en effluents animaux bruts et en engrais de synthèse. Le but est de mettre en valeur les avantages des services écosystémiques, suite à la production de biogaz. Le défi de l’Action 6 est de présenter de manière transparente les coûts environnementaux pour la mise en valeur du capital naturel, afin de pouvoir décrocher de nouvelles sources de revenus pour les gestionnaires des installations, sous l’aspect de protection de la nature. On peut alors attribuer les coûts selon le principe pollueur-payeur. Une autre mission est d’analyser les législations des autres états, ainsi que la position des autorités et des ONG. Une stratégie, qui servira comme guide d’action des différents états, sera établie.
Plus d’info sur cette action dans les pages 16 à 18 du document